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Valérie Pécresse candidate des LR : le pragmatisme, enfin !

C’est officiel, depuis 1 semaine maintenant, Valérie Pécresse est la candidate des Républicains. C’est une surprise et en l’occurrence, une bonne surprise. La droite libérale reprend les rennes du parti et incarnera le visage de la droite en 2022.  Bien évidemment, tout reste à faire, rien n’est joué pour personne. Néanmoins, après le quinquennat calamiteux qui a été celui d’Emmanuel Macron (peut-être moins pire que son prédécesseur, en même le temps la barre n’était pas très haute), il est aujourd’hui temps qu’une personnalité d’envergure avec de réelles ambitions prenne ce pays qui a terriblement besoin de réformes structurelles. Considérer que la  présidentielle se résume, comme l’ont voulu les médias,  à un simple duel Macron-Le Pen est extrêmement réducteur. Choisir entre  ce qui s’apparente à la gauche sociale-démocrate molle et l’extrême droite, ce n’est pas la France, c’est une parodie de démocratie.  Il existe une réelle alternative à ce débat, et cette alternative n’est pas Eric Zemmour (d’ailleurs quel est son programme en dehors de parler du déclin de France ?), elle s’appelle Valérie Pécresse. Elle est la seule qui, aujourd’hui défend une vision pragmatique, elle est la seule qui défend une écologie non-idéologique et qui rompt avec la décroissance, elle est la seule qui promeut des réformes économiques réelles, elle est la seule qui propose de réformer de fond en comble l’éducation, elle est la seule qui a un programme mesuré pour affronter le défi régalien, elle est la seule qui a une réelle vision de l’Europe. Elle a le meilleur programme.

Un bilan à défendre

Il est d’autant plus important de rappeler qu’à l’inverse de tous les autres candidats à la présidentielle, elle a un bilan à défendre : elle est la seule à avoir réformé les universités (là où Devaquet a échoué), elle a été l’instigatrice de la mise en place de la TVA sociale quand elle était ministre du budget (qui a été supprimée par François Hollande), elle a conduit la suppression de 150 000 postes dans la fonction publique. Par ailleurs, M. Migaud, ancien premier président de la Cour des Comptes, militant socialiste, dit que « le meilleur résultat obtenu en matière de maîtrise de la dépense publique était en 2011 ». D’ailleurs, les seuls arguments des macronistes pour critiquer Valérie Pécresse : « oui mais elle a supprimé 12 000 postes de policiers », une affirmation déjà douteuse et surtout assez rudimentaire vu le bilan catastrophique d’Emmanuel Macron en matière de sécurité (Quoique je suis de mauvaise langue ! Il a changé les uniformes des policiers !).

Faisons un tour d’horizon de ses propositions

Déjà, sur le travail,  puisque c’est le plus important. Tous les médias ont caricaturé la proposition de Valérie Pécresse d’augmenter les salaires les plus faibles. Pour  beaucoup cela se réduit à « augmenter les salaires de 10 % », ce qui est totalement faux. Ce que préconise Valérie Pécresse, c’est d’augmenter de 8,3 % les salaires les plus faibles grâce à la suppression de la cotisation vieillesse maladie salariale en les transférant sur les charges patronales. En contrepartie, l’Etat compenserait cette baisse notamment en allant beaucoup plus loin dans la réforme de l’assurance-chômage (en augmentant la dégressivité) ou des retraites (en repoussant l’âge légal de départ à 65 ans). Elle propose également, et c’est le plus intéressant, d’aller beaucoup plus loin que les ordonnances travail dans la décentralisation du code du travail en supprimant la durée légale de travail et donc sortir des 35 heures. Le plus important, et Valérie Pécresse l’a compris, c’est la réduction des dépenses publiques et pour cela il faut un choc qui permettra par la suite un choc fiscal et donc une baisse massive de la fiscalité sur les entreprises et les revenus. Elle propose notamment de supprimer 200 000 postes de fonctionnaires (certains nous diront que ce n’est pas possible, elle a supprimé 150 000 quand elle était ministre) et de céder toutes les participations minoritaires dans les entreprises publiques. Il s’agit d’un programme libéral et il est le seul à l’être. Il faut baisser les impôts, c’est ce que Valérie Pécresse propose, mais pour cela, il faut réformer l’Etat, ce que n’ont pas compris les démagogues à savoir Marine Le Pen et Eric Zemmour qui proposent de baisser massivement les impôts sans toucher au train de vie de l’Etat ou à la protection sociale (sauf quand Eric Zemmour propose d’augmenter l’âge de départ à 65 ans, certes).

Un deuxième sujet, très important également, l’écologie. Si nous regardons son programme dans le domaine, il est évident qu’elle est la seule à défendre une vision de l’écologie en raccord avec un pragmatisme économique. Elle le dit clairement, il y a une urgence climatique, il faut agir, mais cela ne doit pas laisser place au déclinisme, à l’anticapitalisme et à l’écologie punitive. C’est beaucoup plus pertinent d’écouter une politique qui propose une écologie de solution plutôt que d’entendre les « jeunes pour le climat » qui ne font que répéter « de toute façon tout est foutu ».  Ce qu’elle propose c’est qu’au lieu de taxer toujours plus, on choisisse les incitations financières aux ménages. Que l’Etat remplace tous les transports en commun en diesel par des transports propres, comme ce qu’elle a fait dans sa propre région. Elle propose également de fusionner le livret A au livret du développement durable pour que l’épargne finance les projets de transition écologique. C’est ce qui s’appelle l’écologie positive. Valérie Pécresse est également la seule à défendre une écologie pragmatique dans le domaine énergétique : le réinvestissement dans le nucléaire (qui est indispensable si nous voulons lutter efficacement contre le réchauffement climatique), la fin du tarif régulé de l’électricité et développer l’éolien tout en faisant en sorte qu’il ne soit pas nuisible aux zones d’habitations ou aux zones de pêche.

Et pour finir, un dernier thème, qu’elle a érigé en priorité (et à raison) qui est celui de l’éducation

Elle propose des mesures qui vont dans le bon sens, plus de mérite et plus d’autonomie : en s’inspirant notamment de ce qui  a été fait au Royaume-Uni, c’est-à-dire la création de « Charter schools » à la Française, soit, des établissement hyper-autonomes qui pourraient exclure des élèves à  leur guise.  Mais aussi et surtout, de diversifier les profils des enseignants en favorisant le recours aux contractuels.  Il s’agit d’un véritable programme libéral en matière d’éducation.

Nous pourrions citer les mesures équilibrées qui sont proposées en matière d’immigration et de sécurité, ou la fermeté pour la lutte contre les séparatismes religieux. Son programme en matière de santé est également très ambitieux et très courageux et qui ose dire que le « tout public » dans le domaine de la santé ne peut pas fonctionner.

Le programme de Valérie Pécresse, est, aujourd’hui, le seul qui a le mérite de proposer de véritables réformes structurelles, ce qu’aucun autre candidat ne propose.  Elle est la seule qui a montré, dans son passé, qu’elle est capable de réformer le pays. Elle est la seule à avoir un programme libéral dans le domaine économique et social. Les mesures que préconise Valérie Pécresse sont en raccord avec les enjeux du XXIème siècle : la refonte de notre système de santé, une écologie enfin positive, une réforme du code du travail, de notre fiscalité et surtout une véritable refonte de l’Etat.

Nul ne sait qu’elle sera l’issue de cette future élection présidentielle,  mais si le second tour opposait Emmanuel Macron à Valérie Pécresse, cela serait beaucoup plus pertinent que le fameux duel souhaité par les médias depuis des mois à savoir ce duel « Macron-Le Pen » ou sa variante « Macron-Zemmour » qui seraient un cadeau pour Emmanuel Macron et qui surtout verrait l’affrontement de deux candidats, tous deux marqués par leur incompétence. Dans un duel Pécresse-Macron, les deux bilans s’affronteraient, l’une qui a su, en peu de temps et avec peu de moyens, mener des réformes difficiles, et l’autre, qui a renoncé devant la moindre difficulté.  5 ans d’Emmanuel Macron de plus, c’est 5 ans de perdus pour la France car, il faut être cohérent, tout d’abord, il a démontré que sa seule capacité était celle de faire grimper de manière brutale la dette publique, et surtout,  si le Président sortant venait à être réélu, il n’aurait jamais la majorité absolue à l’Assemblée Nationale, ce qui signifie donc qu’aucune réforme ne pourra prendre forme durant 5 ans.  Voilà donc, l’enjeu de cette élection présidentielle, et le choix qui en découle : la continuité dans l’oisiveté ou le vrai changement.

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