Société

Cancel culture, féminisme radical, politiquement correct : les nouveaux dangers de la société

  • « Un syndicat étudiant interdit certaines réunions aux blancs » : 18 mars 2021
  • « La plateforme HBO Max retire le film « Autant en emporte le vent », jugé raciste » :10 juin 2020
  • « L’écologie c’est pas des hommes blancs à vélo dans les villes » : Sandrine Rousseau, 28 juillet 2021 ;  « Je vis avec un homme déconstruit et j’en suis fière », 22 septembre 2021 (même auteure évidemment)
  • « Rouen : la statue de Napoléon déboulonnée », 2 Juillet 2020
  • La députée Paula Forteza propose de renommer la salle Colbert, 24 Juin 2020 (parce qu’il a contribué à l’écriture du code noir)
  • « L’inclusion rider », cette clause qui pourrait forcer l’industrie du cinéma à se diversifier (5 mars 2018)
  • Ma préférée, question du site « Mademoizelle :   « Les hommes doivent-il toujours payer l’addition en 2019 ? »

Toutes ces citations, ne sont pas de la science-fiction, ce ne sont que des exemples de faits réels qui ne cessent de se développer, et, plus inquiétant encore, la plupart ont eu lieu en France.  Attention, n’essayez même pas d’émettre un avis négatif sur cela, auquel cas, vous serez un « mâle hétéro blanc cisgenre carnivore réactionnaire ».  Tous les exemples cités précédemment correspond à divers phénomènes, nommés : wokisme,  cancel culture, féminisme radical ou plus largement, politiquement correct.

L’objectif de cet article n’est pas de critiquer le progrès social en tant que tel, j’ai toujours été très favorable au mariage pour tous, à l’adoption plénière, la PMA et même la GPA si celle-ci est encadrée.  Au même titre, il ne s’agit pas de critiquer le féminisme mais sa forme la plus radicale. Et, bien évidemment, l’objectif n’est pas de faire l’éloge des discours caricaturaux et scandaleux d’Eric Zemmour.  Cet article vise à critiquer la dérive radicale qu’entreprennent le progrès social et le féminisme et l’instrumentalisation qui en découle par une partie de la gauche et l’extrême gauche.  

Avant de commencer, définissons les termes cités précédemment

  • La cancel culture : une culture consistant à ostraciser une personne ayant tenus des propos jugés offensants envers un groupe. Cela peut aller plus loin, par exemple dans le cas de la censure du film « Autant en emporte le vent »
  • Le wokisme : souvent employé à tord et à travers, il s’agit d’une idéologie intersectionnelles en différents courants progressistes : l’antiracisme, la défense des LGBT,  les féministes… Ce qui est souvent dénoncé c’est la dérive radicale du mouvement woke, visant à restreindre la liberté d’expression et à exprimer une intolérance envers ceux qui ne font pas partie de ce groupe. Les réunions non-mixtes de l’UNEF citées précédemment, en sont un exemple, il s’agit de créer des réunions identitaires pour mettre en avant les différences.
  •  Le féminisme radical : idéologie partant de la domination masculine dans tous les domaines (le fameux patriarcat) et donc qu’il faudrait abolir cet ordre social

En réalité, ces idéologies radicales ont commencé lors de l’affrontement durant le Printemps 2017 au sein de l’université d’Evergreen aux Etats-Unis, qui a opposé l’extrême gauche à l’extrême droite américaines, lorsque la direction de l’université avait décidé d’organiser une journée durant laquelle seuls les étudiants appartenant à des minorités ethniques pouvaient se rendre sur le campus, les autres en étant exclus durant cette journée. Cela fait plusieurs années que ce mouvement radical de gauche se répand en France (et plus largement en Europe) et une barrière a été franchie en 2020.

Souvenons-nous, c’était en mai 2020, nous étions tous heureux à la sortie du confinement, pour autant, si la liberté de déplacement se voyait enfin rétablie, la liberté d’expression commença à s’auto-restreindre fortement. Il est ici question du fameux mouvement « black lives matter ».  Ce mouvement né aux Etats-Unis, à la suite de l’assassinat de Georges Floyd par des policiers américains, pouvait, à ses débuts, paraître parfaitement justifié, dans un pays où un Afro-américain a environ deux fois plus de chance d’être tué par un policier qu’un blanc.  Ce mouvement s’est cependant répandu en France, l’actrice Camélia Jordana ayant notamment accusé la police de « massacrer » des personnes à cause de leur couleur.  C’est bien  connu, en France, chaque minute, des individus de couleur sont tués par les méchants policiers ! Mais ce mouvement initialement contre les « violences policières » a ensuite pris une tournure complètement ahurissante, certains sont tout de même allés jusqu’à lever un poing en l’air (symbole du mouvement BLM) en faisant un parallèle entre la situation aux Etats-Unis et en France. Une simple distinction : aux Etats-Unis, pendant des années, les blancs et les noirs ne pouvaient pas manger dans le même restaurant, prendre le même bus, aller dans la même école, jamais cela n’a été envisagé en France !

En parallèle, durant ce mouvement, certains ont pris l’initiative de déboulonner des statues : celle de Napoléon parce qu’il a participé à l’esclavage,   de Colbert, de Jules Ferry qui a participé à  la colonisation (mais qui a aussi créé l’école laïque, gratuite et obligatoire, mais c’est un détail !). Sous prétexte d’idéologie, il faudrait réécrire notre Histoire.  J’ai toujours été défavorable au roman national, la France doit inculquer aux françaises et français tous les aspects de notre histoire, les plus beaux comme les plus immoraux, mais la France n’a pas a renié le fait que Napoléon Bonaparte, a, certes participé à l’esclavage mais a aussi apporté de profondes réformes nécessaires à la France. L’Histoire est telle qu’elle est, notre patrimoine est ce qu’il est, et jamais nous ne devrions y toucher, sous prétexte d’idéologie.

Ce mouvement victimaire et radical s’est ensuite poursuivi, avec les réunions non-mixtes évoquées précédemment.  Un point m’interroge : le racisme c’est le fait de porter une hiérarchie en fonction des « races », en créant des réunion non-mixtes, l’UNEF établit une distinction entre des individus selon leur couleur de peau, donc l’UNEF crée du racisme.  C’est l’illustration de toute la dérive de l’antiracisme, qui devient, dans sa forme la plus radicale, un mouvement racialiste.

Liberté d’expression menacée

La liberté d’expression ne cesse de se restreindre, au fil des années, à  tel point que l’Humour n’est plus acceptable, souvenons-nous du journaliste Tex qui a eu le malheur de faire une blague sur les femmes battues, certes, pour certains de mauvais goût, mais cela reste de l’humour, ni plus ni moins, du second degré. Mais la direction de France 2, en a décidé autrement, il fallait licencier l’humoriste de son poste, sinon la chaine aurait été accusée de coopérer avec un « affreux machiste », le tout encouragé par la secrétaire d’Etat à l’égalité hommes/femmes de l’époque : Marlène Schiappa.  Plus personne ne comprend le second degré, il parait évident que jamais Tex n’a voulu cautionner les violences conjugales. Pour autant, la censure, rentre progressivement dans les mœurs.

mouvement #metoo. Il est bien évident que ce mouvement a été bénéfique, puisqu’il a permis de libérer la parole des femmes et rien ne remet en cause ceci. Pour autant, les dérives engendrées par ce mouvement sont réelles et sont assez inquiétantes sur les conséquences qu’elles peuvent avoir sur la vie quotidienne.

« Le sexisme bienveillant »

Nous allons voyager un peu, en Espagne, une commission nationale à propos des violences conjugales a été créée, et une interview d’une des membres, une certaine « Maria Alonzo » a été retranscrite par le journal « L’observateur ». Cette militante féministe nous présente un concept qu’elle a nommé le « micro-sexisme »,  elle explique que faire un compliment à une femme sur sa beauté,  payer l’addition pour un homme… Ce serait du sexisme, et la militante féministe va même jusqu’à dire qu’il s’agit d’une forme de harcèlement ! Quelle société nous préparent ces féministes ? Une société soi-disant « progressiste » qui ne serait, en réalité, que celle d’une régression permanente. D’autres, nous parlent de « sexisme bienveillant » , pour une certaine Annalisa Casini, professeure belge de psychologie sociale « Payer l’addition »  « tenir la porte parce qu’on a une femme devant soi » serait du sexisme « bienveillant » qui serait une « arme extrêmement puissante du système patriarcal », inutile de commenter, les mots parlent d’eux-mêmes.  En France, nous ne sommes pas arrivés à ce stade encore, mais les Etats-Unis y sont et nous ne faisons que suivre les suivre bêtement.

Certaines féministes ont essayé de s’imposer contre cette mouvance. Catherine Deneuve notamment, qui avait perçu assez tôt que le mouvement #metoo était en train de dériver vers une forme radicale du féminisme, a eu le courage de dénoncer ceci, et de promouvoir, notamment la « liberté d’importuner » et a eu le courage de dire qu’un « baiser volé », certes, n’est pas une action intelligente, mais en aucun cas qui mérite d’être réprimée jusqu’à de la prison.

La culture de la différence

Un autre sujet,  toutes ces mouvances citées en titre, entrainent, une forme de culture de la différence, qui est insupportable. L’objectif, implicite, paraît très clairement de vouloir décrédibiliser   la mouvance conservatrice,  notamment celle proche de la manif pour tous, sauf que, à  vouloir pousser cette culture progressiste à son paroxysme, les conservateurs n’en sortent que renforcés.

Le premier exemple, le plus évident, est la mouvance LGBT . Celle-ci, premièrement, conduit à une essentialisation de l’individu autour de son orientation sexuelle ce qui est assez étonnant quand l’objectif est de lutter contre les discriminations. Par ailleurs, beaucoup parlent d’une « communauté LGBT », c’est-à-dire, que l’objectif est de créer une culture centrée autour du seul point commun qu’ils ne sont pas hétérosexuels, et que, pire, ils mettent en avant leur différence avec ces derniers.  En réalité, il ne faut plus dire LGBT mais LGBTQIA + (queer- intersexuel, asexué), une démonstration d’une forme de délire  autour de cette mouvance qui conduit à créer des « catégories d’individus » qui cherchent, avant tout, à mettre en avant leur différence le tout en donnant du grain à moudre aux traditionalistes. Par ailleurs, aux Etats-Unis, dire « LGBTQIA + », c’est trop réducteur, trop exclusif, on dit : LGBTTQQIAAP, (ce n’est pas une plaisanterie, Q pour questionning, ceux qui s’interrogent sur leur sexualité, ou encore P pour « pansexuel »).  Il s’agit d’une tournure vers une forme de culture du « tape à l’œil » visant à montrer, par-dessus tout sa différence en matière d’orientation sexuelle.

L’écriture inclusive

Sauf que cela va plus loin, le cadre de notre société actuelle, de notre langue, serait, trop discriminant, trop exclusif, il faut modifier tout cela, pour ne froisser personne. Le premier exemple est la polémique sur le mot « iel », un nouveau délire, qui consisterait à créer un nouveau pronom personnel pour « inclure » les transexuels dans notre grammaire. Comme si le fait d’introduire le mot « iel » dans le dictionnaire allait mettre fin aux discriminations que subissent les transsexuels.  Il faudrait aussi modifier notre langue française, en introduisant l’écriture inclusive. Cette remise en cause de notre langue française est très inquiétante, certes, nous devons lutter contre les discriminations dont sont victimes les homosexuels, les bisexuels ou les transsexuels, mais notre langue française, la langue de Molière, ne doit pas être modifiée au profit de délires soi-disant « émancipateurs », il ne faut pas politiser la langue française. Par ailleurs, cela ne ferait que compliquer la tâche des enfants en CP/CE1, qui, déjà aujourd’hui, peinent à savoir lire et écrire le français. Il est à noter que cette forme d’écriture est normalement interdire mais continue d’être utilisée par des universités…  Universités d’ailleurs, où certains enseignants-chercheurs, se plaignent de plus en plus de ne plus pouvoir travailler librement sans être attaqué par les progressistes de toutes parts, les taxant d’islamophobie, de sexisme ou autre…

  Pour finir, un autre délire LGBT, m’inquiète particulièrement, celui, de plus en fréquent, des enfants transsexuels. Bien évidemment qu’un individu qui a envie de changer de sexe peut le faire, mais il serait bon qu’un jour, une loi soit votée interdisant très clairement de changer de sexe pour un mineur. Cela ne choque personne de voir des enfants à 6 ou 7 ans changer de sexe ? Peut-on imaginer qu’un enfant soit suffisamment mature pour prendre une décision aussi indélébile ?

Progressiste ?

Tout cela pour dire que cette mouvance n’a de « progressiste » que son nom, elle revient à une seule chose : recréer des communautés au sein de notre société, créer des groupements d’individus qui n’ont pour dénominateur commun que la couleur de peau, le sexe ou l’orientation sexuelle.  Il s’agit d’une culture de l’essentialisation, qui est exactement l’inverse du progressisme, puisque l’on réduit chaque individu à son orientation sexuelle ou à sa couleur de peau.  De plus, cette société progressiste ne conduti qu’à une restriction de plus en plus grande des libertés les plus essentielles, à commencer par la liberté d’expression.  Le gouvernement a sa part de responsabilité, et elle est immense, je ne crois pas un seul instant qu’Emmanuel Macron ne fasse partie de cette mouvance, pour autant, il a nommé des ministres, notamment à l’égalité hommes/femmes, qui sont de cette mouvance (n’oublions pas que Marlène Schiappa a encouragé le renvoi de l’humoriste Tex). Il serait plus que temps, qu’un jour, qu’un ministre ou même le Président dise la vérité : en France, aujourd’hui, le patriarcat n’existe plus et le privilège blanc non plus.

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